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Constitution d'anjouan

Constitution de l'Union                                                                   

Hymne d'Anjouan

Données économiques des Comores

Nous soumettons à votre jugement et dans l’intégralité la version originale du fameux traité de protectorat en date du 21/04/1886 signé entre la république Française d’une part, représentée par Monsieur Gerville-Reache, commandant de Mayotte, et d’autre part son Altesse Abdallâh Ben Sultan Salim, le sultan d’Anjouan lire la suite

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NON A LA REVISION DE LA CONSTITUTION AUX COMORES

 

 

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Projet de modification de la loi fondamentale de l'UNION des COMORES
ARTICLE 1er : L'alinéa 1 du préambule de la Constitution de l'Union des Comores du 23 Décembre 2001 qui stipule, « -puiser dans l'Islam, l'inspiration permanente des principes et règles qui régissent l'Union, », est modifié comme suit : « -puiser dans l'Islam, religion d'Etat, l'inspiration permanente des principes et règles qui régissent l'Union, »

ARTICLE 2 : L'article deux de la Constitution qui stipule, « Art 2- Une loi organique détermine les îles où siègent les institutions de l'Union », est ainsi modifié : « Article 2 : Moroni est la capitale de l'Union. Une loi organique porte statut de cette ville et détermine les îles où siègent les institutions de l'Union. »

ARTICLE 3 : L'alinéa 2 de l'article 7 de la Constitution qui stipule, « Chaque île établit librement sa loi fondamentale dans le respect de la Constitution de l'Union », est ainsi rédigé :

« Dans le respect de la constitution de l'Union, chaque île autonome établit librement sa loi statutaire. Une loi organique détermine les principes fondamentaux du statut ».

ARTICLE 4 : L'alinéa 5 de l'article 7 de la Constitution qui stipule, « Les îles comprennent un Exécutif et une assemblée élus ainsi que des collectivités territoriales dotées d'un organe délibérant et d'un exécutif élus », est supprimé.

Il est inséré après l'article 7 de la Constitution, les articles 7-1, 7-2, 7-3 et 7-4 ainsi rédigés :

« Article 7-1 : Toute sécession ou tentative de sécession d'une ou plusieurs îles autonomes est interdite.

Est qualifié de sécession tout acte ou propos de nature à porter atteinte à l'intégrité territoriale et à l'Unité Nationale. Les auteurs de tels actes ou propos, qualifiés de crime contre la Nation, sont passibles de la peine criminelle maximale prévue par le code pénal.

Est nul de plein droit, tout acte ou toute mesure de nature à porter atteinte à l'Unité de la République ou de mettre en péril l'intégrité territoriale nationale prise par une autorité d'une île autonome ou de l'Union. La nullité est constatée par la Cour Suprême, saisie par le Président de l'Union ou par le Président de l'Assemblée de l'Union ou par cinq Députés de l'Assemblée de l'Union ou par tout citoyen ».

« Article 7-2 : Dans les îles autonomes les fonctions, exécutives et délibératives sont exercées par des organes distincts :

La Fonction exécutive est exercée par un Gouverneur assisté de Commissaires.

Le Gouverneur est élu au suffrage universel direct à un tour, pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.

Le Gouverneur est le Chef de l'île autonome.

Il exerce par voie d'Arrêté les compétences qui lui sont attribuées par la Constitution de l'Union et la loi statutaire de l'île autonome.

Il est le Chef de l'Administration relevant de l'île autonome.

Le Gouverneur nomme les Commissaires dont le nombre ne saurait dépasser 6, et met fin à leurs fonctions.

La Fonction délibérative est exercée par un Conseil de l'île.

Le Conseil de l'île règle par ses délibérations les affaires de l'île autonome.

Les Conseillers de l'île sont élus avec leur suppléant au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans. Une loi de l'Union détermine le nombre de circonscriptions et les modalités du scrutin.

Le nombre des Conseillers de l'île ne saurait dépasser :

 pour Mwali, neuf (09)  pour Maoré, onze (11)  pour N'dzuwani, dix neuf (19)  pour Ngazidja, vingt trois (23)

Le mandat de Conseiller de l'île est gratuit. Toutefois des indemnités de déplacement et de présence pourront lui être attribuées par arrêté du Gouverneur dans la limite fixé par la loi statutaire.

La composition, l'organisation et le fonctionnement du Conseil de l'île ainsi que les modalités et conditions d'élection de ses membres sont fixés par la loi statutaire. Les conditions relatives aux attributions et au fonctionnement du Gouvernorat ainsi que les rapports entre le Gouvernorat et le Conseil de l'île sont fixés par la loi statutaire. »

« Article 7-3 : L'île autonome comprend des collectivités territoriales qui s'administrent librement par des organes, exécutif et délibératif élus, selon les modalités et conditions fixées par la loi de l'Union. »

« Article 7-4 : L'Union est représentée auprès des îles autonomes par un haut fonctionnaire dénommé Délégué Général de l'Union nommé par le Président de l'Union, après consultation du Gouverneur de l'île autonome concernée.

Le Délégué Général, dépositaire dans l'île autonome de l'autorité de l'Union, veille à l'exécution des lois et des règlements de l'Union.

Il est délégué et représentant direct de chacun des Ministres et autres membres du Gouvernement de l'Union. Sous l'autorité des Ministres et autres membres du Gouvernement, il anime et coordonne les services administratifs déconcentrés de l'Union et assure la direction générale de l'activité des fonctionnaires et agents de ces services.

Il est en outre chargé de veiller au respect, par les autorités de l'île autonome, de la répartition des compétences entre l'Union et l'île ainsi que toutes dispositions législatives et réglementaires ; à cet effet, au nom et pour le compte de l'Etat, il défère aux juridictions compétentes les textes législatifs et réglementaires ainsi que tous actes des organes de l'île de son ressort qu'il estime contraire à la légalité. »

ARTICLE 5 : L'article 9 de la Constitution qui stipule « Art 9- Relèvent de la compétence exclusive de l'Union les matières suivantes : Religion, Nationalité, Monnaie, Relations Extérieures, Défense Extérieure, Symboles Nationaux. Une loi organique détermine en tant que de besoin les conditions d'application et les modalités de mise en œuvre des compétences exclusives. Dans les matières de la compétence partagée de l'Union et des îles, les îles ont le pouvoir d'agir aussi longtemps et pour autant que l'Union ne fasse pas usage de son droit d'agir. L'Union n'intervient que si elle peut le faire plus efficacement que les îles parce que : a)le règlement d'une question par une île pourrait affecter les intérêts des autres îles ; b) une question ne peut être réglée par une île isolement ; c) la sauvegarde de l'unité juridique, économique et sociale de l'Union l'exige. En ce cas, les îles disposent, selon les matières, du pouvoir de prendre les mesures nécessaires à l'exécution des principes fondamentaux et des règles définies par l'Union ou à la réalisation des objectifs arrêtés par l'Union. Une loi organique détermine, en tant que de besoin, les matières relevant de la compétence partagée de l'Union et des îles et les modalités de son exercice. Relèvent de la compétence exclusive des îles : les matières ne relevant pas de la compétence exclusive de l'Union ou de la compétence partagée des îles et de l'Union. », est remplacé par les dispositions suivantes :

« Article 9 : Relèvent de la compétence des îles autonomes, les matières suivantes :

L'administration des collectivités locales ;
L'organisation des établissements et organismes à caractère administratif ou industriel et commercial d'intérêt insulaire autres que les sociétés d'Etat
La police urbaine et rurale
Les foires et marchés
Les allocations d'études et bourses insulaires
La voirie
L'aménagement des routes secondaires
L'aménagement du territoire de l'île
La construction, l'équipement et l'entretien ainsi que la gestion des établissements d'enseignement et des personnels, préscolaires, primaires et secondaires
La formation professionnelle locale de base.
La pêche artisanale
La santé de base

Les matières autres que celles mentionnées à l'alinéa précédent relèvent de l'Union. »

ARTICLE 6 : Après la dernière phrase de l'alinéa 4 de l'article 12 de la Constitution qui stipule, « Il assure la plus haute représentation de l'Union dans les relations internationales », il est inséré les dispositions ainsi rédigées :

« Une loi organique détermine les emplois nommés en Conseil des Ministres et pour lesquels en raison de leur importance, pour la garantie des droits et libertés ou la vie économique et sociale de la Nation, le pouvoir de nomination du Président de l'Union s'exerce après avis d'une commission spéciale de l'Assemblée de l'Union dont la composition ainsi que les modalités selon lesquelles l'avis est donné sont déterminés par le règlement de l'Assemblée de l'Union. »

ARTICLE 7 : Il est inséré après l'alinéa 5 de l'article 12 de la Constitution qui stipule, « Il est le garant du respect des traités et accords internationaux. », les articles 12-1, 12-2 et 12-3, ainsi rédigés :

« Article 12-1 : Le Président de l'Union peut, après consultation du Président de l'Assemblée de l'Union, prononcer la dissolution de l'Assemblée de l'Union.

Les élections générales des représentants de l'Union ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.

Dans ce cas, l'île désigne de nouveaux représentants à l'Assemblée de l'Union issus de son Conseil.

Les anciens représentants des îles désignés à l'Assemblée de l'Union ne peuvent l'être à nouveau que s'il y a renouvellement du Conseil de l'île concerné.

L'Assemblée de l'Union se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit l'élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours.

Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections. »

« Article 12-2 : Le Président de l'Union peut déléguer certains de ses pouvoirs aux Vice-Présidents. »

« Article 12-3 : Lorsque les institutions constitutionnelles, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des institutions constitutionnelles est interrompu le Président de l'Union, après consultation officielle du Conseil des Ministres, du Président de l'Assemblée de l'Union et de la Cour Suprême prend les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances.

Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux institutions constitutionnelles, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission.

Le Président de l'Union en informe la Nation par message. L'Assemblée de l'Union se réunit de plein droit. Elle ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels. Elle peut mettre fin à ces pouvoirs exceptionnels par un vote à la majorité des deux tiers des membres qui la composent. »

ARTICLE 8 : Le nombre « quatre (4) » mentionné à la deuxième phrase de l'article 13 de la Constitution qui stipule, « Le Président et les Vice-présidents sont élus ensemble au suffrage universel direct majoritaire à un tour pour un mandat de quatre (4) ans renouvelable dans le respect de la tournante entre les îles », est remplacé par le nombre « cinq (5). Le terme « renouvelable » est supprimé.

ARTICLE 9 : La première phrase du premier alinéa de l'article 16 de la Constitution qui stipule, « Le Président de l'Union, assisté des deux Vice-présidents, nomme les Ministres de l'Union et met fin à leurs fonctions. », est ainsi rédigée : « Le Président de l'Union, assisté de trois Vice-présidents nomme les Ministres et, les autres membres du Gouvernement et dont le nombre ne saurait dépasser dix (10). »

ARTICLE 10 : La deuxième phrase de l'alinéa premier de l'article 19 qui stipule, « Elle vote les lois et adopte le budget », est ainsi rédigé : « Elle vote les lois, y compris les lois de règlement, adopte le budget et contrôle l'action des Ministres et des autres membres du Gouvernement ».

Le deuxième alinéa dudit article est abrogé.

ARTICLE 11 : Les alinéas 1 et 2 de l'article 20 de la Constitution qui stipule, « Art 20- L'Assemblée de l'Union est composée de représentants désignés par les Assemblées des îles, à raison de cinq députés par île et dix-huit représentants élus au suffrage universel direct dans le cadre d'un scrutin majoritaire uninominal à deux tour. La loi électorale précise les modalités du mode de scrutin ainsi que les circonscriptions électorales dont le nombre ne peut être inférieur à deux par île », sont ainsi rédigés :

« L'Assemblée de l'Union est composée de :
de vingt quatre (24) représentants de la Nation, élus au suffrage universel dans le cadre d'un scrutin majoritaire uninominal à deux tours ;
des représentants des îles autonomes désignés par les Conseils insulaires en leur sein, à raison de trois (3) par île autonome ;

Les membres de l'Assemblée de l'Union portent le titre de Député de l'Union.

L'Assemblée de l'Union se renouvelle intégralement.

Les pouvoirs de l'Assemblée de l'Union expirent à l'ouverture de la session ordinaire d'Avril, de la cinquième année qui suit l'élection des représentants la nation.

Sauf le cas de dissolution, les élections des représentants de la Nation ont lieu dans les soixante (60) jours précédant l'expiration des pouvoirs de l'Assemblée de l'Union.

Une loi électorale précise les modalités de scrutin ainsi que la circonscription électorale, dont le nombre ne peut être inférieur à trois par île.

Les modalités et les conditions de désignation des représentants des îles autonomes à l'Assemblée de l'Union sont déterminées par le règlement intérieur du Conseil de l'île concerné. Dans tous les cas leur désignation est renouvelable annuellement.

Après chaque renouvellement de l'Assemblée de l'Union, les Conseils insulaires désignent leurs représentants à l'Assemblée de l'Union selon les modalités et conditions fixées par leur règlement intérieur.

Les fonctions de Député à l'Assemblée de l'Union d'un représentant d'une île autonome, prennent fin en même temps que les pouvoirs du Conseil de cette île.

Tout Député qui cesse d'appartenir au Conseil de l'île, dont il est issu, cesse en même temps d'appartenir à l'Assemblée de l'Union. Il est pourvu à son remplacement. »

ARTICLE 12 : L'article 28 de la Constitution qui stipule, « Art 28- Le Pouvoir Judiciaire est indépendant du Pouvoir Législatif et du Pouvoir Exécutif. Les juges ne sont soumis, dans l'exercice de leurs fonctions, qu'à l'autorité de la loi. Les magistrats du siège sont inamovibles. Le Président de l'Union est garant de l'indépendance de la Justice. Il est assisté par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Une loi organique porte organisation de la justice dans l'Union et les îles. », est modifié ainsi qu'il suit : Il est ajouté à la deuxième phrase de son premier alinéa, après les termes, « Conseil supérieur de la Magistrature » les mots, « dont la composition, l'organisation, le fonctionnement et la procédure suivie devant lui sont déterminé par une loi organique. »

Il est ajouté après son alinéa premier les dispositions suivantes : « Une loi organique porte statut des magistrats ».

Les mots « dans l'Union et les îles » contenus dans son deuxième alinéa sont supprimés.

ARTICLE 13 : Il est inséré dans la Constitution un nouveau titre IV et les articles 31, 32 et 33 » ainsi rédigés :

« Titre IV » Des rapports entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.

« Article 31 : Outre les matières qui lui sont renvoyées par d'autres articles de la Constitution, la loi de l'Union fixe les règles concernant.

Les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques ; les sujétions imposées aux citoyens en leur personne et en leurs biens ;
La nationalité, l'état et la capacité des personnes, le régime matrimonial, les successions et libéralités ;
La détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables ; la procédure pénale ; l'amnistie : la création de nouveaux ordres de juridiction ;

Le droit du travail, le droit syndical, de droit de la sécurité et protection sociale ;
L'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures ; le régime d'émission de la monnaie ;

La loi fixe également les règles concernant ;

le régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et commerciales
Le régime électoral de l'Assemblée de l'Union ;
La création de catégorie d'établissements publics ;
Les statuts des fonctionnaires et des militaires ainsi que les garanties qui leur sont accordées ;
Les nationalisations d'entreprises et les transferts de propriété d'entreprises du secteur public au secteur privé ;
Les expropriations pour cause d'utilité publique ;

La loi détermine les principes fondamentaux ;

De l'organisation générale de la défense et de la sécurité nationale ;
De l'organisation générale des inspections administrative, sociales et financières ;
De l'enseignement et des diplômes publics nationaux ;
De l'information et des Nouvelles Technologie de l'Information ; »

« Article 32 : Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. »

« Article 33 : L'Assemblée de l'Union met en cause la responsabilité d'un ou plusieurs Ministres, d'autres membres du Gouvernement par l'adresse au président de l'Union d'une pétition. Une telle pétition n'est recevable que si elle est signée par un tiers au moins des membres de l'Assemblée de l'Union.

Le vote ne peut avoir lieu que quarante huit heures après son dépôt. Seuls sont recensés les votes favorables à la pétition, qui ne peut être adoptée qu'à la majorité de deux tiers des membres composant l'Assemblée de l'Union.

L'Assemblée de l'Union ne peut voter plus de deux pétitions par an et aucune pétition ne peut être déposée au cours d'une session extraordinaire.

Le Président est tenu de mettre fin aux fonctions du ou plusieurs ministres, autres membres du Gouvernement visés par la pétition. Il ne peut de le/les nommer, à nouveau des fonctions ministérielles, dans les six mois suivant la date de leur limogeage. »

ARTICLE 14 : Il est inséré dans la Constitution après Titre IV un nouveau Titre V et les articles 36, 37 et 38 :

« Titre V : De la Coopération Inter institutionnelle et Décentralisée

« Article 36 : Dans le respect de la Constitution de l'Union, en vue de l'examen des questions intéressant la vie, politique, sociale ou économique, nationale, le Président de l'Union peut réunir et présider une Conférence à laquelle participent les Vice-présidents, le Président de l'Assemblée de l'Union, les Gouverneurs et les Présidents des Conseils insulaires.

Un Vice-président ou le Président de l'Assemblée de l'Union, peut sur délégation du Président de l'Union présider la conférence. »

« Article 37 : Dans le respect de la Constitution et dans la limite de leurs compétences respectives, l'Union et les îles autonomes ou les îles autonomes entre elles peuvent conclure des conventions à caractère social, économique ou financier. »

« Article 38 : Dans la limite de leurs compétences respectives et dans le respect de la Constitution de l'Union des Comores et des engagements internationaux de l'Union, les îles autonomes peuvent nouer et entretenir des relations de coopération avec des collectivités locales ou des organismes non gouvernementaux étrangers.

Aucune convention conclue au titre du présent article ne peut être passée entre une île autonome et un Etat étranger ou une organisation internationale. »

ARTICLE 15 : Les Titres V à VII de la Constitution deviennent Titre VI à VIII.

Les articles 36 à 40 deviennent article 39 à 43.

ARTICLE 16 : Les termes « loi fondamentale », « Président de l'Ile » et « Assemblée de l'Ile » contenus dans les autres dispositions de la Constitution de l'Union sont remplacés par « loi statutaire », « Gouverneur » « Conseil de l'île. ».

ARTICLE 17 : La présente loi s'applique au Président de l'Union actuellement en fonction. L'élection du nouveau Président de l'Union se déroulera en même temps que celle des Gouverneurs. Une proposition de calendrier sera soumise au vote de l'Assemblée de l'Union.

L'élection du nouveau Président de l'Union, se déroulera dans les conditions et modalités déterminées par la loi organique N°05-009/AU du 4 Juin 2005.

ARTICLE 18 : Les élections des Conseillers des îles de Mwali, Ngazidja et Ndzuwani auront lieu à la même date que celle de l'Assemblée de l'Union.

ARTICLE 19 : La présente loi, entre en vigueur dès sa promulgation.

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Comores : Les déchets ménagers : de l'engrais ou une bombe à retardement

Ces types de déchet posent problème même dans les pays développés dotés de procédures de traitement et des systèmes de rejet adéquats. Devons-nous continuer la même démarche pour les rejets des déchets qu’à l’époque reculée? La réponse est sans équivoque, NON.

Les déchets ménagers : de l’engrais ou une bombe à retardement?

Contrairement à l’époque de Mbaé Trambwé, les Comores importent aujourd’hui beaucoup de produits de l’étranger. Les déchets industriels qui ne sont pas produits sur place y parviennent malheureusement. Parmi ces déchets présents en milieu naturel, nombreux sont peu biodégradables ou ils ont de temps de dégradation trop long ; entre 40 et 100 ans en moyenne. Ces types de déchet posent problème même dans les pays développés dotés de procédures de traitement et des systèmes de rejet adéquats. Devons-nous continuer la même démarche pour les rejets des déchets qu’à l’époque reculée ? La réponse est sans équivoque, NON.  

L’utilisation des sachets, des plastiques de tout ordre, de boîtes de conserve aux métaux divers, du fer, du verre, de l’acier, des emballages de produits alimentaires ou des polystyrènes stabilisant les appareils, est devenue quotidien. Et probablement, nous oublions que le milieu naturel constitué du sol, de l’atmosphère et de la mer, est un héritage que nous devons faire bon usage et le conserver ensuite aux générations futures.

Les eaux usées urbaines, ou pluviales charrient et drainent les déchets solides dont beaucoup sont des plastiques, des bouteilles, ou des produits toxiques, tous peu biodégradables. Ces déchets arrivent en mer et se répandent au gré des courants et des vents. Ils constituent une réelle menace pour la faune et la flore marine.

Maintenant c’est beaucoup plus anodin, tout le monde sait que les récifs coralliens ou aussi les herbiers présents en mer constituent entre autre, des cachettes aux petits poissons. Ainsi ces juvéniles peuvent devenir des poissons adultes pour être pêché et constituer notre assiette. Le plus simple à saisir, est que le sachet jeté par exemple, une fois fixé sur un fragment de corail, celui-ci meurt. Par conséquent, le petit poisson qui pourrait se cacher derrière, sera tout simplement prédaté par son supérieur. Et si l’on continue à mettre des déchets qui tuent la faune et la flore marine, à long terme, nous aurons un nombre limité en ressources exploitées. Une fois ces stocks seront épuisés nous aurons du mal à les renouveler. De cette façon s’impose l’urgence de protéger notre environnement.

Le cas extrême, est la situation qui aurait prévalu dans la capitale Moroni. Les déchets ménagers seraient collectés et déposés dans une décharge à ciel ouvert à Sélea dans le Bambao. On ignorait la portion biodégradable, et bien sûr la toxicité de ces déchets. Les animaux sauvages et domestiques viendraient s’alimenter et déposeraient ensuite leurs fientes un peu partout. Avons-nous une idée de l’impact que cela pourrait générer sur la santé publique?

A leur actuel, les déchets ménagers de la capitale seraient tout simplement brulés à côté de l’hôtel "Le Moroni". Là encore, le problème a pris une autre ampleur. Car les éléments cancérigènes, ou asphyxiants présents dans ces brûlures peuvent être désormais dans l’atmosphère. Ces particules fines peuvent être dans l’air que nous respirons. Elles peuvent également être déposées au niveau du sol par les eaux de pluie et pourquoi pas dans le sang des habitants riverains. L’espace, bien qu’on ne voie pas de limite physique, peut se remplir de particules fines pouvant être dangereux.

Du reste, tous les éléments sur le sol des Comores parviendront un jour, en mer par le biais des eaux de drainage. Joan-Domenec ROS, spécialiste de l'environnement à l'université de Barcelone, déclarait que : "tout ce que nous utilisons sur la terre ferme finit dans la mer, et que la solution ne se trouve pas à la fin du processus (c'est-à-dire en mer) mais au début". Il est donc nécessaire de prendre conscience de cette situation. La mer n’est pas infinie ou du moins si l’on croit qu’elle l’est, notons que ce que l’on rejette à son milieu côtier restera aux alentours vu les phénomènes de marnage. Cela va de soi, s’il y a des conséquences elles toucheront en premier le milieu concerné.

A Mwali et à Ndzouani, les déchets ménagers seraient jetés en général dans des oueds par temps sec, ou même dans les rivières. Pendant la saison des pluies tous ces déchets parviendraient en mer.

Dans les villes côtières de Ngazidja comme Moroni, des anciens réseaux urbains qui débouchent directement en mer, ramènent dans celle-ci les eaux usées des foyers. Cela est d’autant plus terrible surtout avec les machines à laver qui jettent des eaux usées en dehors du commun. C’était la même situation en Europe à moins d’un siècle. Mais après une bonne avancée des études océanographiques, ils se sont rectifiés. Ils ont changé progressivement leur système de rejet. Et aujourd’hui beaucoup de ces pays sont dotés des stations d’épuration. Peut être que nous sommes encore loin d’arriver là mais la moindre des choses c’est d’être sensibilisé du vrai danger. Et bannir l’ancien dicton qui se répète encore aux Comores : "le comorien ne meurt pas d’un microbe". Le choléra est bien causé par une bactérie (microbe), et combien en sont mort ?

Certains pourraient être extrémistes en disant que nos parents ont ainsi vécu jusqu’à nos jours et rien ne s’est passé mais réellement si. Est-ce que justement on s’est déjà posé la question sur la venue du choléra de 1974? Et les épisodes de choléra parvenues aux années 2000s avec comme épicentre les plages ? Aujourd’hui on sait que les vibrions sont des bactéries normales sans danger dans le milieu marin. Mais les excréments d’animaux et les déchets humains, qui parviennent en mer par des moyens divers, acheminent beaucoup de virus. Ces derniers, vont infecter les vibrions et dans certaines conditions les Vibrio cholerae (source du choléra) se développent. S’appuyant sur cette thèse qui est loin d’être vulgaire, on peut résumer que parmi les causes du choléra c’est l’intoxication du milieu marin par les apports terrigènes non contrôlés. Il manque juste l’étude pour appuyer cette thèse.

En corollaire, c’est tout les milieux environnementaux de l’archipel qui sont exposés à un danger imminent. C’est le moment de prendre conscience des déchets que nous produisons tous les jours et chercher la solution durable, équitable à nos moyens et responsable pour l’avenir. Certaines universités dans l’océan indien (Majunga par exemple) proposent des formations diplomantes en sciences de traitement de déchets, adaptées aux moyens de la région. Autorités compétentes au ministère de l’environnement, associations agissant dans le même but et citoyen convaincu, il est temps de faire le point. Sinon on risque de faire hériter aux générations futures un environnement complètement invivable. Ou aussi de transformer ces îles initialement beauté et paradis de la nature en calamité environnementale infernale.

 

Ibrahim MOHAMED-TOIHIR

Centre d’Océanologie de Marseille
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10-11-2008 : Bisbilles pouvoir central comorien/gouvernement de Mohéli

par : PANA

Le courant ne passe plus depuis 48 heures entre les autorités centrales des Comores et celles de l'île autonome de Mohéli, à en croire un communiqué publié lundi par le gouvernement fédéral comorien, qui se dit "obligé de faire respecter les procédures de gestion et de comptabilité, compte tenu de la gestion des sociétés publiques à Mohéli".

"Mohéli ne verse plus rien au Trésor public pour cette année 2008", a relevé le communiqué, soulignant que 14 millions de francs (28.455 euros) seulement y ont été versés alors que le gouvernement central a décaissé plus de 80 millions (162.601,6 euros) chaque mois pour le fonctionnement et le versement des salaires à Mohéli.

"Les recettes sont détournées pour des dépenses extrabudgétaires", a accusé le gouvernement central sans, pour autant, envisager d'entreprendre des poursuites judiciaires.

"Nous ne parlons pas de détournement. Il s'agit plutôt de dysfonctionnement", a dit Nourdine Bourhane, le Secrétaire général du gouvernement, disant souhaiter "engager le dialogue avec les autorités de Mohéli pour mettre de l'ordre dans la gestion des affaires de l'île".

"C'est un prétexte pour déstabiliser le gouvernement de l'île", a déclaré le directeur de Cabinet du président de l'île de Mohéli, Mzé Cheikh Ben Mzé Cheikh joint au téléphone par la PANA.

Selon M. Mzé Cheikh, les autorités fédérales projetant une révision de la Constitution, voudraient supprimer la clause relative à l'élection présidentielle tournante au détriment de Mohéli en 2010.

"S'il est vrai que la loi de l'Union à la primauté sur celle des îles, en cas de mauvaise gestion, mais il faut que cela soit constaté conformément aux règles établies, ce qui n'est pas le cas", a dit le directeur de Cabinet du président de Mohéli, Mohamed Ali Saïd.

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Comores : déclaration de guerre à la France à propos de Mayotte

 

Le Gouvernement comorien prend mal, très mal même l’organisation du référendum mahorais de mars 2009 pour la départementalisation de Mayotte. Pour eux, ce n’est ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre de la part de la France.

  Historiquement, Mayotte appartient aux Comores. Les Comores à partir de 1946 sont détachés de Madagascar pour devenir un Territoire d’Outre-Mer (TOM). En 1961 les Comores obtiennent un statut d’autonomie interne, puis en 1972 elle acquière sa totale indépendance. Mais Mayotte sera la seule île des Comores à voter alors pour le maintien de ses liens avec la France. Elle réitérera cette volonté lors d’un nouveau référendum en 1976.

Aujourd’hui, la France veut proposer par référendum à Mayotte le statut de Département d’Outre-Mer (DOM) en mars 2009. Ce référendum fait grand bruit à la fois dans les Comores comme en France (voir article en cliquant ici).

Depuis toujours les Comores revendiquent Mayotte comme leur territoire. Mais les députés comoriens on réagit vivement hier lors de leur assemblé au référendum de mars 2009. Ibrahim Mohamed Sidi, vice-président de l’Assemblée Nationale des Comores a même déclaré que « le projet d’organiser un référendum dans l’île comorienne de Mayotte constitue en soi une déclaration de guerre ».

Ces mots sont on ne peut plus éloquent, et quand ils sortent de la bouche d’un politicien influent aux Comores ils peuvent même faire peur. On peut comprendre que les Comores, qui revendiquent l’appartenance de Mayotte, soient frustrés par la proposition française de référendum pour une départementalisation de l’île. Mais de là à dire qu’ils y voient une déclaration de guerre, le pas a été franchit. Les relations entre la France et les Comores ne peuvent que s’envenimé jusqu’en mars 2009.

Espérons que les mots prononcés par Ibrahim Mohamed Sidi resteront que des mots. Mais toutefois, il faut que la France fasse attention à ce que les comoriens ne passent pas aux actes, comme notamment s’en prendre à des ressortissants français sur leurs îles.

 Auteur : Mayotte 2009
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  Produits pétroliers

La mésaventure comorienne

Une station-service sans la moindre goutte d’essence

S’il fallait un exemple pour démontrer que l’économie d’énergie devrait primer avant toute autre considération, nous l’avons avec les Comores ! Dans le sillage de l’introduction mouvementée de l’heure d’été à Maurice, il est heureux de constater que le pragmatisme éclairé face aux enjeux d’aujourd’hui ait eu le dessus sur ceux qui tendent a regarder dans une seule et unique direction, nonobstant le fait que le monde actuel n’est plus celui d’hier.
En revanche, aux Comores, il se confirme que le positionnement idéologique et les nouveaux partenaires politiques choisis par le gouvernement d’Abdallah Sambi s’avèrent être une orientation désastreuse pour l’archipel des Comores.
Selon le journal Ouest-France, « la décision du président comorien de ne pas renouveler le contrat avec le groupe pétrolier français Total, au profit de l’Iran, est à l’origine de la situation actuelle ».
On connaît bien les relations difficiles entre l’Union des Comores et la France, ainsi que les nouvelles amitiés entre l’archipel et l’Iran, où Sambi a été formé. Au coeur de la tension, s’affrontent deux visions du monde. Le terrain de la discorde se trouve être Mayotte, que la France veut développer davantage, mais que les Comores veulent récupérer – pour compléter son parcours de décolonisation. Plus récemment, l’épisode Bacar, en exil à la Réunion, n’a fait que verser de l’huile sur le feu diplomatique franco-comorien.
Vaines Promesses
Quand le gouvernement Sambi annonce la rupture du contrat qui liait alors la Société comorienne des hydrocarbures avec le groupe Total, il prétendait avoir trouvé un nouveau fournisseur, fort des contacts de Sambi avec l’Iran et le Yémen. Les premières livraisons par bateau étaient même annoncées. Mais les promesses ne se sont pas matérialisées. Le chamboulement du cours du pétrole sur le marché mondial n’y est pas étranger...
Alors, à la pénurie du pétrole lampant s’ajoute ces jours-ci celle des carburants. Les activités économiques - aéroportuaires et ports - tournent au ralenti pour dire le moins. Le service public n’est plus en mesure d’assurer ses missions. Enfants, femmes et personnes âgées doivent effectuer des kilomètres à pied pour espérer s’approvisionner. Des bébés naissent et meurent à l’hopital, il y a une pénurie de médicaments...
Partout dans le monde, le prix de l’essence à la pompe est devenu le souci numéro un. Aux états-Unis, les candidats à la présidence ont choisi l’énergie comme thème principal de leurs interventions. En Afrique, on se démène pour survivre. Aujourd’hui, à bien voir, l’energie est créatrice de la vie de tous les pays. Sambi mesure sans doute mieux que quiconque dans la région, qu’elle peut aussi être destructrice... de paix et de développement.

Nad Sivaramen
© La Sentinelle

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La victoire annoncée de Moussa Toybou signe un changement d'ère

Article publié le 30/06/2008 Dernière mise à jour le 30/06/2008 à 13:21 TU

C'est le candidat qui bénéficiait du soutien du président de l'Union des Comores qui l'a emporté pour le 2e tour des présidentielles ce dimanche, selon des résultats encore provisoires. La victoire de Moussa Toybou signe un changement majeur pour l'île, après le renversement du colonel Bacar en mars.

Avec notre envoyée spéciale Juliette Rengeval

La victoire de Moussa Toybou, si elle est confirmée, marque une véritable rupture avec l'époque de Mohamed Bacar, chassé du pouvoir, il y a 3 mois.

Moussa Toybou n'a rien d'un tribun, ça n'est d'ailleurs pas un politicien chevronné. Pour cette élection, cet ingénieur de formation a bénéficié du soutien appuyé du président Ahmed Abdallah Sambi, le président de l'Union des Comores. Il disposait également de bons moyens financiers.

Avec son élection, Anjouan rejoint véritablement le giron de l'Union des Comores. Avec un homme à lui à la tête de l'exécutif de l'île, le président Sambi pense certainement en avoir fini avec la crise séparatiste.

Mais le nouveau président est surtout attendu sur des questions de vie quotidienne. Les habitants ont le plus grand mal à se déplacer, il n'y a pas d'essence. Le pétrole manque largement et il est utilisé pour s'éclairer et pour la cuisine. Les Anjouanais réclament une amélioration de leurs conditions de vie, face à une situation qui n'a cessé de se dégrader.
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Election présidentielle sous haute tension

Article publié le 28/06/2008 Dernière mise à jour le 28/06/2008 à 23:55 TU

Seulement 40% des électeurs anjouanais se sont déplacés pour aller voter le 15 juin 2008.
Les Anjouanais votent dans un contexte difficile ce dimanche, pour le second tour de l'élection présidentielle. Les rivalités politiques entre les deux candidats et la crise au sein la Cour constitutionnelle détériorent le climat sur l’archipel. Le vote se déroulera sous surveillance de la communauté internationale, qui souhaite en faire un scrutin modèle après le renversement militaire de l’ancien président en mars dernier. L'élection devrait également officialiser l'adhésion de l'île d'Anjouan à l'Union des Comores.

L’enjeu de la présidentielle à Anjouan a largement débordé l’île. D’abord parce que le candidat  Moussa Toybou, arrivé en deuxième position le 15 juin (40,12% des voix), est soutenu par le président Sambi en personne, et que son adversaire, Mohamed Djaanfari (44% des voix) a, lui, le soutien de l’opposition politique et de l’exécutif des îles de la Grande Comore et de Mohéli.

Ensuite, parce que la communauté internationale, qui supervise le scrutin, veut faire de ce vote un rendez-vous politique exemplaire, après l’intervention militaire de mars dernier, soutenue par l’Union africaine. Cette élection doit terminer de réinstaller Anjouan dans le giron de l’Union des Comores.

La campagne électorale s’est déroulée dans un climat tendu : échanges agressifs, accusations de fraudes lancées par le candidat Djaanfari et pour finir, une crise au sein de la Cour constitutionnelle, juge des élections. Le malaise est suffisamment sérieux pour que le président Sambi rassemble la communauté internationale à Moroni. L’élection devrait tout de même avoir lieu dimanche.
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Mohamed Bacar ne sera pas extradé vers Moroni ( par  RFI )

Article publié le 24/06/2008 Dernière mise à jour le 24/06/2008 à 20:45 TU

Mohamed Bacar ne sera pas extradé vers Moroni. Le gouvernement de l’Union des Comores aurait voulu récupérer l'ancien président anjouanais pour le juger, mais Mohamed Bacar est toujours sur l'île française de La Réunion, où la cour d'appel de Saint-Denis a donné, mardi matin, un avis défavorable à l'extradition du président déchu de l'île d'Anjouan. Des démarches sont en cours pour lui trouver un pays d’accueil.

La cour de Saint Denis de La Réunion a donc suivi les réquisitions du procureur qui a, lui-même, suivi les recommandations de l'OFPRA, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides. Cet organisme avait rejeté le 6 avril dernier une demande d'asile en France du colonel Bacar, tout en excluant son renvoi aux Comores en raison des risques de persécutions.

Mohamed Bacar, qui avait pris le pouvoir par la force à Anjouan, a été destitué par une intervention de l'armée comorienne épaulée par une force armée de l'Union africaine en mars dernier. Il avait fui avec 22 hommes de sa garde rapproché sur l'île française de Mayotte. Ils sont assignés depuis à résidence dans une base militaire de la Réunion et purgent une peine de trois mois de prison pour séjour illégal et importation d'armes.

La présence en territoire français de Mohamed Bacar et de ses hommes a déclenché des manifestations anti-françaises aux Comores, où l’on réclame toujours leur extradition pour « atteinte à l'autorité de l'Etat » et diverses exactions contre des civils. Face au refus conjugué de la France et de l'OFPRA, des discussions sont en cours pour trouver une terre d'accueil à Mohamad Bacar et à ses hommes. La piste la plus chaude semble aujourd'hui le Bénin.
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Selon certaines de nos sources, lors des préparatifs du débarquement d'Anjouan, plus de 1 millions de dollars ont été détournés de leur usage initial. Des membres du cabinet présidentiel et de l'état major de l'armée seraient impliqués dans ce détournement de fond.

Par ailleurs, dans le cadre des investissements réalisés par les pays du moyen-orient aux Comores, plusieurs pots de vin auraient été versés au président Sambi, à certains de ses proches ainsi qu'à son vice- président Nadhoim. Selon nos sources, des hauts dignitaires du régime actuel ont investi des sommes colossales dans des hotels en Tanzanie.

Source: Comorobeach. skyrock.com
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Début de la campagne du 2ème tour de la présidentielle à Anjouan

Politique - Les deux protagonistes du second tour de l'élection présidentielle de l'île comorienne d'Anjouan, le 29 juin, MM. Mohamed Djaanfari et Moussa Toybou, se sont remis en campagne ce week-end, a confirmé, dimanche à la PANA, le ministre de l’Information, Madi Ali, chargé du dossier électoral.

Occupant le premier rang, à l’issue du premier tour, l’ancien vice-président de l’assemblée nationale, Mohamed Djaanfari, qui a recueilli 44,18% (21.029 voix) va disputer la succession du colonel Mohamed Bacar à Moussa Toybou qui a obtenu 40,12% (19.096 voix) et est décrit comme le favori du président Ahmed A. Sambi.

"Notre souhait est que la campagne se déroule dans une atmosphère de paix et de liberté et que tout le monde puisse voter librement comme ce fut le cas le 15 juin", a dit le ministre Madi Ali, qui a appelé les Anjouanais "à aller massivement aux urnes, cette fois".

Lors du scrutin du 15 juin pour le premier tour, seulement 42,79% des électeurs inscrits avaient pris part au vote, laissant apparaître un taux d’abstention d’environ 52%.
 
Moroni - 21/06/2008
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Les vertus aphrodisiaques de l'huile d'Ylang Ylang

  Si vous souffrez de fatigue sexuelle ou de stress, l'huile essentielle d'ylang ylang peut vous aider à vous relaxer et à retrouver l'appétit sexuel.

L'Ylang ylang est un arbre tropical à feuilles persistantes originaire d'Asie. Il peut atteindre environ 25 mètres. Ses fleurs sont jaunes et c'est de celles-ci que l'on tire l'envoûtante huile essentielle d'ylang ylang.

La fleur des fleurs
A Madagascar et aux Comores, principaux producteurs de cette huile, l'ylang ylang est considérée comme la fleur des fleurs car elle possède de nombreuses qualités. L'huile essentielle d'ylang ylang est antidépressive, relaxante, aphrodisiaque, euphorisante, stimulante, sédative, tranquillisante...

C'est pour cela qu'elle est recommandée dans les cas d'angoisse, d'arythmie, de dépression nerveuse, de stress et de fatigue sexuelle (en particulier chez les femmes). En réalité, elle dénoue les tensions et engendre une forme d'insouciance très propice à l'échange de caresses et au plaisir des sens.

Usages multiples
Sa fragrance est particulièrement douce, florale, sucrée, musquée et terriblement exotique. Certains la trouvent envoûtante, on la retrouve d'ailleurs dans de nombreux parfums féminins.

On peut l'utiliser de multiples manières. En diffusion dans un brûleur, elle dévoilera ses vertus sur le psychisme et le système nerveux puisqu'elle apaise les esprits.

Ses qualités esthétiques sont aussi reconnues: l'huile essentielle d'ylang ylang aide à lutter contre le vieillissement de la peau, embellit les cheveux qui seront plus souples et plus brillants. D'ailleurs, pourquoi ne pas mettre quelques gouttes dans votre bain moussant, dans votre shampoing ou même dans votre crème hydratante?

Mais l'un de ses usages les plus fréquents reste le massage. De quoi relaxer vos sens et votre esprit avec douceur et exotisme. (7sur7)

19/06/08 15h29

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Comores : faible participation à l’élection du nouveau président d’Anjouan

Les Anjouanais ont voté, dimanche, pour le successeur de Mohamed Bacar, rapporte TV5. Le colonel Bacar qui gouvernait illégalement l’île depuis la fin de son dernier mandat a été renversé en mars lors de l’opération « démocratie aux Comores », emmenée par l ’Union Africaine(UA). Tout l’enjeu des élections est donc de sortir l’île du vide politique et de la réintégrer à l’ensemble des Comores dont elle avait fait sécession lors de la dictature. Cependant la faible participation au vote marque le peu d’empressement des citoyens à sortir de la crise. Des personnes interrogées ont déclaré avoir perdu espoir face aux difficultés économiques traversées par le pays. 
(Lundi 16 Juin - 13:12)

Résultats définitifs des élections du premier tour à Anjouan : Taux de participation : 42.79%

Moussa Toybou : 40.12% avec 19096 
Mohamed Jaffar : 44.18% avec 21029
Bastoine Soulaimane : 4.89% 
Bacar Abdou : 4.85% 
Soundy Abdulatuf : 5.6% 
Le deuxième tour est prévu le dimanche 29/06/2008, bonne chance au futur gagnant
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Comores : la Cour constitutionnelle invalide un décret de Sambi

La Cour constitutionnelle de l'Union des Comores a donné gain de cause au gouvernement de l'île autonome de Mohéli qui contestait la légalité d'un décret du président de l'Union portant nomination d'un juge d'instruction au tribunal de première instance de Fomboni.

 

Saisi en avril dernier pour statuer sur ce conflit de compétences, la haute juridiction a estimé dans un arrêt daté du 2 juin 2008 que le chef de l'Etat "a non seulement méconnu la règle procédurale impliquant le Conseil supérieur de la magistrature [qui n'est toujours pas mis en place, ndlr], mais empiété sur la compétence du gouvernement de Mwali, en procédant unilatéralement à la nomination de Monsieur Omar Ben Ali en qualité de juge d'instruction près le tribunal de première instance de Fomboni".

Le décret pris par le président Ahmed Abdallah Sambi, serait donc frappé d'illégalité car il n'est ni conforme à la loi n°05-018/AU portant statut de la magistrature, ni conforme à un précédent arrêt de la Cour, selon lequel toute nomination de magistrat du siège "implique à la fois et dans cet ordre, les présidents des îles autonomes, le conseil supérieur de la magistrature et le président de l'Union", peut-on lire dans ce jugement rendu par les six sages constitutionnels et qui fera sans doute jurisprudence.

Les autorités politiques de l'île autonome de Mwali ont refusé la nomination du juge Omar, après avoir déjà contesté en 2006 celle d'un autre magistrat, le procureur Idi Bazia alias Jeannot. Dans sa requête du 25 avril, le ministre de l'administration territoriale, de la justice, de la sécurité intérieure et porte parole de l'exécutif de Mwali, a fait prévaloir "le principe de l'inamovibilité des magistrats" et l'obligation d'un "avis conforme et motivé du conseil supérieur de la magistrature", organe qui n'est toujours pas mis en place, alors que les textes devant régir cette institution ont été adoptés et promulgués.

(El-Had Said Omar, HZK-Presse)

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Cinq candidats exposent leurs atouts pour succéder à Mohamed Bacar à Anjouan  

APA-Mutsamudu (Comores) Les Anjouanais sont appelés, dimanche prochain 15 juin, à choisir le successeur de Mohamed Bacar, colonel rebelle autoproclamé Président de l’Ile comorienne, en juin 2007 et déchu le 25 mars dernier, par une opération militaire, armée nationale et forces de l’Union Africaine (UA).

Sur les cinq candidats en lice, deux se détachent sérieusement du lot, après dix jours, d’une camagne électorale démarrée le 31 mai : Moussa Toybou, ingénieur de BTP, qui bénéficie du soutien du président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, et Mohamed Djanfari, armateur de son état, retraité de l’armée française et vice-président de l’Assemblée nationale.

Le premier a un discours plutôt axé sur la nécessité d’une meilleure compréhension entre l’Exécutif de l’île et les autorités de l’Union des Comores, pour « éviter les errements du passé ».

Selon Toybou, les divergences au sommet entre Anjouan et Moroni, la capitale de l’Union, n’ont pas permis à la première de mieux se consacrer à la solution des vrais problèmes de l’heure. Le candidat estime que le développement des infrastructures (routes, ports aéroports,..) est un « préalable important » du développement de l’île. Un tel programme semble épouser les orientations stratégiques du gouvernement central.

Quant à Mohamed Djanfari, l’autre candidat très en vue dans la campagne électorale, il mise sur le développement de la pêche et de l’agriculture, pour « assurer à la population anjouanaise, un bon niveau de vie ».

Ancien candidat malheureux à la présidentielle comorienne de mai 2006, il jouit d’une visibilité avérée, dans le champ politique comorien. Djanfari fait de la lutte contre la corruption, son principal cheval de bataille dans la campagne électorale..

Tandis que M. Toybou table sur l’appui du gouvernement comorien et dispose, à cet effet, de moyens colossaux, M. Djanfari dispose d’une grande popularité jusque dans les recoins de l’île d’Anjouan. Reste à voir comment les Anjouanais réagiront au ralliement de, aux ex-séparatistes de Mohamed Bacar.

Trois autres candidats se bousculent derrière Moussa Toybou et Mohamed Djanfari.

Il s’agit de Bastoine Soulaimane, magistrat formé en Arabie Saoudite et ancien membre du Front national pour la justice (FNJ), un parti souvent qualifié d’obédience islamiste ; Bacar Abdou, titulaire d’un DEA de Physique-chimie de l’Université de Kiev, en Ukraine et député à l’Assemblée de l’île.

Il y’a enfin, Soundy Abdoulatuf, homme d’affaires prospère issu de la bourgeoisie de Domoni, la deuxième grande ville d’Anjouan.

  MI/ib/APA 11-06-2008  
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Dernière minute : Monsieur Ahmed Maandhui allias Lezamed, procureur de la république à Anjouan vient d’être limogé par décision de Sambi qui n’accepte pas l’application de lois autres que ses décisions personnelles. 
Il semblerait qu’un procureur Mgazidja, est attendu à Anjouan pour venir remplacer Lezamed. Affaire à suivre.....

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Le Procureur de la République d'Anjouan plaide pour l'indépendance de la justice Le procureur de la République de l'île d'Anjouan, Ahmed Maandhui, alias Lezamed, a déclaré lundi avoir ordonné la libération des personnalités proches de Mohamed Bacar (président déchu), « parce qu'il n'y a aucun chef d'accusation sérieux retenu contre eux ».

"On ne va pas les incarcérer pour le fait qu'ils ont été proches de Mohamed Bacar, il faut des faits. Que je sache, on ne fait pas le procès du séparatisme. Autrement, certains proches du président Sambi se trouveraient, eux aussi, derrière les barreaux », a déclaré à APA le magistrat Maandui.

Nommé dans la foulée du débarquement militaire de l'armée comorienne et des forces de l'Union africaine (UA) à Anjouan, en mars dernier, Ahmed Mandhui, qui cumule sa tâche avec les fonctions de conseiller juridique du président intérimaire de l'île, dénonce aujourd'hui les tentatives du gouvernement de l'Union des Comores de mettre au pas la justice comorienne.

« Le pouvoir veut gérer le dossier des prisonniers à sa guise, sans aucun respect des règles juridiques », a-t-il dit.

Le magistrat dit en outre regretter que certaines décisions judiciaires se heurtent, dans leur exécution, à la volonté de l'autorité militaire à Anjouan.

« J'ai ordonné la libération d'un certain nombre de prisonniers, mais l'armée a refusé de les élargir. Je n'ai pas accepté ce poste pour être une marionnette du pouvoir ou un guignol », s'insurge-t- il.

Interrogé au téléphone par APA, le porte-parole du gouvernement comorien n'a pas souhaité réagir à la libération de certaines figures du régime Bacar.

« Il est encore trop tôt pour savoir tous les tenants et les aboutissants de cette décision » de libération des prisonniers, a déclaré Said Bacar Abdourahim, ministre de l'Education nationale, de la Recherche, des Arts, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, porte-parole du gouvernement.


(APA)

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Le président Ahmed Abdallah Sambi en visite officielle en Iran

Moroni, Comores - Le chef de l'Etat comorien, Ahmed Abdallah Sambi, se rend mardi soir à Téhéran, en Iran, pour une visite officielle avant l'étape de Cotonou, au Bénin, où il prendra part au Sommet des chefs d'Etat de la Communauté des Etats sahélo-sahéliens (CEN-SAD), prévu le 17 juin prochain.

Le président Sambi partira à bord d'un avion spécial mis à sa disposition par le gouvernement iranien, a indiqué une source à la présidence de la République.

Pour de nombreux observateurs comoriens, la visite du chef de l'Etat en Iran pourrait être une occasion pour lui, d'aborder la question d'approvisionnement en hydrocarbures du pays qui fait face actuellement à une grave pénurie de gasoil et d'essence, soumettant le pays à d'incessants délestages d'électricité.

Depuis l'élection d'Ahmed Abdallah Sambi en mai 2006 à la tête de l'Union des Comores, les relations entre Moroni et Téhéran ont continué à se développer et à se renforcer, précise-t-on.

En août 2006, rappelle-t-on, le ministre iranien de l'Agriculture, Mohammad Reza Eskandari qui conduisait une délégation de 30 personnes formée notamment des vice ministres de l'Energie et de la Santé, a signé à Moroni un accord de coopération portant notamment sur la défense et l'agriculture.

Moroni a également annoncé l'ouverture prochaine de deux institutions universitaires appuyées par l'Iran qui a déjà fourni un bateau de pêche et des bourses d'études à des jeunes comoriens.
 

Moroni - 10/06/2008 ( Pana ) ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le passeport biométrique est entré en vigueur aux Comores

Moroni, Comores – Les Comores entrent dans l’ère du passeport biométrique, a indiqué mardi à la PANA à Moroni, Abou Achirafi, le directeur national de la Sûreté du territoire. C’est le président Ahmed Abdallah Sambi et les membres du gouvernement qui ont été les premiers à se faire délivrer ce nouveau type de document de passeport, a fait savoir M. Achirafi, soulignant la réduction des délais d’attente et la rapidité de délivrance.

"Le demandeur aura à attendre peu de temps avant de recevoir son passeport et sa carte d’identité, biométrique également. Dès que l’identité du demandeur est vérifiée, le tour sera joué en 10, 20 minutes maximum", a ajouté le directeur de la Sûreté du territoire.

Pour lui, l’usage du passeport et de la carte d’identité biométriques servira à limiter largement la fraude d’identité et constitue, à ses yeux, une contribution à la lutte contre le terrorisme".

Les détenteurs du passeport traditionnel en cours pourront s’en servir jusqu’au mois de mai 2009, a indiqué M. Achirafi qui a précisé que le montant du passeport est revu à la hausse, passant de 51 à 61 euros, celui de la carte nationale d’identité étant de 8 euros au lieu de 2,2 euros perçus jusqu’ici.

La durée de validité du passeport et de la carte nationale d’identité reste inchangée: 5 ans pour le premier et 10 ans pour la seconde.

Moroni - 10/06/2008


Pana
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Accord au sommet et désaccord à la base

La réunion à Paris du Groupe de Travail de Haut Niveau entre les gouvernements français et comorien a été jugé satisfaisante par les deux parties, mais cela est loin de signifier que la brouille entre la France et son ancienne colonie est réglée. Les parlementaires, la société civile et nombre de Comoriens crient à la trahison.

DEPUIS leur indépendance en 1975, les Comores entretiennent des relations très ambiguës avec l’ex-puissance coloniale. Les Comoriens continuent à dénoncer une décolonisation inachevée, mais ne cessent d’entretenir des relations privilégiées avec la France. Au niveau politique, cela s’explique par l’impérieuse nécessité de préserver un soutien économique vital pour palier les mauvaises performances de la création de richesse nationale. Sur le plan social, c’est la présence d’une très forte diaspora dans l’hexagone qui maintient le lien en assurant la survie des familles et les investissements communautaires. En fait, la réalité est loin d’être aussi lisible.
L’ancien président Ahmed Abdallah, dans son langage imagé, a qualifié ce pays de « viande de coun », que l’on ne peut ni consommer, ni abandonner (il est ici question de “poulet péi” et non de “mabawa” aux hormones).
Et ce, parce que la France, premier partenaire économique, est également considérée comme le premier partenaire technique de la plupart des entreprises de déstabilisation. Les bras armés n’ont jamais fait défaut dans cet archipel aux Sultans Batailleurs, d’autant plus que Bob Denard était là pour apporter un coup de poudre si besoin. Face à tant de malveillance, les dirigeants comoriens successifs ont toujours riposté par la « guerre de salive », pour reprendre une autre expression du président Abdallah. Après les coups d’Etat et les assassinats de présidents, la plus récente et la plus sournoise des déstabilisations est sans conteste la tentative de sécession de l’île d’Anjouan.
Sans revenir sur ce qui a été dit sur les implications réelles ou supposées de Français dans les tentatives loufoques de recolonisation, d’indépendance puis d’autonomie et de rébellions à Anjouan, il apparaît clairement aujourd’hui que le bourreau des Anjouanais et fossoyeur de l’Unité des Comores est au petit soin. C’est certainement la raison qui fait qu’un palier dans l’expression de l’hostilité à l’égard de la France a été franchi. Les manifestations à La Réunion, à Mayotte et à Moroni en témoignent.

Les tribuns et la plèbe dans l’arène

D’un autre côté, surfant dans le vent euphorique de la libération d’Anjouan, le Gouvernement Sambi a mis sur la sellette pour la première fois, de façon nette, le statut des ressortissants des îles sœurs résidant à Mayotte, notamment sur la question des reconduites aux frontières.
Cependant, le triomphe de la verve nationaliste a été de courte durée. La diplomatie, dans ce qu’elle renferme de ruse, de pression, de compromis et de compromissions, a repris ses droits et ses méthodes. Aussi, c’est à reculons que les dirigeants comoriens avancent dans les pourparlers avec leurs homologues depuis quelques semaines à Moroni et à Paris. Selon un ancien ministre, non seulement ils ont cédé Mayotte, mais ils ont aussi vendu la souveraineté qui subsistait dans les 3 autres îles : « Aujourd’hui, un élu de Mayotte s’assoit à la même table de négociation qu’un ministre de la République et pire encore, c’est à Mayotte même que se dérouleront les discussions sur... la coopération régionale. Désormais, on ne parlera plus de contentieux entre la France et les Comores, mais de négociation entre Mayotte et Comores ».
Parce que les capitaines de chancelleries ont désarmé leurs citadelles, abandonné les lignes de défenses, comblé les tranchées, détruit les remparts et livré leur propre cité, les tribuns dans l’hémicycle et la plèbe dans la rue continuent la résistance. En effet, dans une résolution votée à l’unanimité le 4 juin dernier, l’Assemblée nationale « conteste toute légitimité à une action qui découlerait des discussions entamées le jour même à Paris et qui serait de nature à porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays ».
Pendant ce temps, à Paris, des manifestants comoriens hostiles à cette réunion ont tenté d’empêcher l’accès à l’Ambassade des Comores, en scandant des slogans qui fustigeaient ceux qui veulent brader la souveraineté nationale. Des heurts se sont même produits et l’ambassadeur des Comores à Paris s’est trouvé dans les échauffourées.

Correspondant de Temoignages
A. Mohamed

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Pénurie de gaz oil à la Grande Comore

Les Comores, à l’instar de plusieurs pays du monde, rencontrent ces derniers temps une crise énergétique, en particulier au niveau de ses approvisionnements en hydrocarbures. A la pénurie du pétrole lampant, s’ajoute celle du gazole, qui engendre par conséquent des délestages intempestifs d’électricité et d’eau.

 

Cette crise qui a commencé à se faire sentir à Moroni et ses environs, depuis le mardi 03 juin à partir de 9 heures, ne cesse d’inquiéter la population, qui n’était pas préparée à subir cet incident qui prend des proportions alarmantes. Ce n’est qu’aux environs de 23 heures, que le courant est arrivé pour être repris la matinée du jour suivant, ainsi de suite…

 

En effet, à leur grande surprise, les consommateurs de la société d’eau et d’électricité (MAMWE), ont dû passer presque une journée entière sans électricité. Et parmi les causes avancées de ce délestage, la rupture de stock du gazole dont le principal fournisseur, une filiale du groupe français TOTAL, a cessé les livraisons, faute de renouvellement du contrat avec la société comorienne des hydrocarbures (SCH).

 

Une suspension du contrat avec la grande compagnie pétrolière française, qui serait intervenue suite à l’ouverture de négociations avec une société concurrente du Golfe, offrant des possibilités de raffinage à un prix supposé plus avantageux. Il se trouve, à cet effet, que sa cargaison ne lui est pas encore livrée, raison pour laquelle la Société Nationale serait en train de négocier avec certaines compagnies d’Afrique de l’Est, pour un dépannage, dans un bref délai, en vue de palier à cette pénurie.

 

Cette situation est plus que préoccupante, et personne n’est épargné. Même les détenteurs des groupes électrogènes ont du mal à alimenter leurs moteurs, à moins qu’ils fassent la queue dans certaines stations de la place. Quant aux automobilistes, ils sont appelés à faire la ruée vers ces pompes, pour pouvoir avoir accès au gazole, parfois même, en vain.

 

Pour Salim Mzé Ahmed, un des responsables de la station Feeling, chaque station reçoit respectivement, par jour, depuis cette pénurie, 2000 litres de gazole et de pétrole lampant, mais à la différence de ce dernier qui est rationalisé à 20 litres par tête, le gazole est vendu à n’importe quelle quantité. Et par conséquent, a-t-il ajouté avec regret, certains n’en trouvent pas.

 

Si la Grande-Comore traverse une importante crise de gazole, Anjouan, elle, rencontre une pénurie d’essence. D’après des sources dignes de foi, le peu de gazole fourni, à l’heure actuelle à la Société Nationale des Hydrocarbures, proviendrait de l’île d’Anjouan. Il se trouve par ailleurs, que la MAMWE et l’ASECNA sont priorisées et les stations d’essences viendraient en seconde position, au grand damne des automobilistes roulant au gazole, qui sont obligés de passer une partie de leur journée, à tenter leurs chances dans les stations. Il suffit de faire un petit tour à Moroni pour s’en rendre compte. Des dizaines de véhicules sont alignés ici et là, à la recherche de l’oiseau rare, pour ne pas dire, du gazole.

 

Ainsi, du matin au soir, les clients du pétrole lampant et du gazole ne cessent de se frotter les mains autour de ces pompes. Espérons donc que les consommateurs d’essence de la Grande-Comore, ne suivent pas, eux aussi, les traces de leurs frères anjouanais et que cette crise s’inscrive enfin, dans le passé.

Signe que la crise énergétique se répercute très vite sur l’ensemble de l’activité économique du pays, les administrations fonctionnent au ralenti, deux bateaux de ciment attendent au port de Moroni faute de camion, les petits ateliers et autres unités de production renvoient leur personnel en « congé forcé », les journaux paraissent avec plusieurs heures, voir un jour de décalage, etc.

 

Mais plus inquiétant encore est le silence des pouvoirs publics face à cette situation, ainsi que le manque de réaction de la part des associations de consommateurs et des organisations syndicales et professionnelles.

 

Loulou S.I Alfeïne
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La campagne pour l'élection du président d'Anjouan vue de Moroni

Moroni, Comores – La Commission de l'océan Indien (COI) va dépêcher trois observateurs à Anjouan pour l'élection du président de cette île de l'archipel des Comores fixée au 15 juin, a révélé, dimanche à la PANA, l'officier permanent de liaison du regroupement régional à Moroni, M. Chamsoudine Mhadjou.

A jour J-7 du premier tour, les souhaits pour ce scrutin consistent, en Grande-Comore, en des prières pour que les choses se déroulent dans le calme et sans bavure.

Pour M. Mhadjou, qui se dit "pas très bien informé" sur la campagne, le gouvernement doit respecter sa parole en organisant une élection libre et transparente pour permettre les Anjouanais de choisir librement leur président.

Quant à Ali Mliva, un homme d'affaires et chef d'un petit parti limité à la Grande-Comore, il espère voir les Anjouanais choisir librement un président qui saura mieux ancrer l'île dans la république, pour en finir avec le séparatisme.

"Faiseur de rois", comme il se définit lui-même pour avoir été directeur de campagne des candidats Ahmed Abdallah Mohamed Sambi en 2006 et de Mzé Soulé Elbak en 2002, M. Mliva trouve la campagne "morose mais sans heurts". A son avis, cela augure d'un scrutin calme.

"Néanmoins, a-t-il dit, des informations de dernière minute font état de tentatives d'intimidation des autorités en place sur les fonctionnaires qui auraient de la sympathie pour Mohamed Djaanfari. "Si cela se vérifiait, ce serait grave pour la démocratie", a-t-il ajouté.

Omar Abdallah, chauffeur de taxi anjouanais au chômage, récemment arrivé à Moroni, a suivi le début de la campagne. "Deux candidats me semblent en pôle position", a-t-il dit, tout en déclarant souhaiter voir gagner celui soutenu par M. Sambi pour le changement attendu par les Anjouanais.

A Anjouan, nombreux sont ceux qui soupçonnent le président Sambi de soutenir le candidat Moussa Toybou contre les quatre autres.
 
Moroni - 08/06/2008 ( Pana )
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Elections à Anjouan: le candidat de Sambi chassé du village de Bacar

Moroni, Comores - Moussa Toyb, candidat soutenu par les autorité fédérales à l'élection présidentielle de l'île d'Anjouan, a été contraint de renoncer à un meeting à Barakani, village de Mohamed Bacar suite à l’hostilité des habitants de cette localité, a-t-on appris dimanche de source officielle.

Selon la commission électorale, des jeunes ont tout fait enlever (chaises, estrades, sonorisation) et lui ont demandé de s’en aller avant qu’il n’ait pu commencer son meeting vendredi.

N’ayant pas pu les raisonner, l’ingénieur de BTP a dû annuler son meeting et s’est plaint à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Autres incidents, les candidats Mohamed Djanfari et Bastoine Soulaimana ,se sont plaints à la même commission d’avoir été "malmenés et humiliés" par des soldats des troupes soudanaises stationnées dans la région de Gnoumakélé.

Ces soldats chargés de la sécurité des élections dans cette zone, auraient fouillé ces candidats au cours d’un contrôle routier.

Il reste encore dans l’archipel des Comores quelques soldats soudanais du contingent qui avaient participé au renversement du colonel Mohamed Bacar fin mars, rappelle -t-on. Ils participent à une mission de sécurisation des élections de l’Union africaine (MAES) majoritairement composée de soldats tanzaniens.

Cinq candidats sont dans la course pour la succession de M. Bacar, renversé fin mars par l’armée avec l’aide de troupes de l’Union africaine : Bacari Abdou, Bastoine Soulaimana, Mohamed Djaanfari, Moussa Toybou et Soundi Abdou Latufou Soilih.
 
Moroni - 08/06/2008 ( Pana )

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Comores : l’extradition de Mohamed Bacar a peu de chance d’aboutir

La Cour d’appel de Saint-Denis de la Réunion a rendu hier son verdict concernant le sort de Mohamed Bacar, l’ancien président de l’île comorienne d’Anjouan. Il a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour importation d’armes. D’après TV5, la demande d’extradition formulée par l’Union des Comores il y a un mois a, quant à elle, reçu un avis défavorable. Les autorités françaises craignent pour la sécurité du chef d’Etat déchu s’il rentre dans son pays. La décision définitive sur son extradition sera rendue le 24 juin. (Vendredi 6 Juin - 12:05)

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Me Vergès au secours de l’Union des Comores

CLICANOO.COM | Publié le 5 juin 2008

COUR D’APPEL. Le très médiatique et controversé avocat vient soutenir ce matin la demande d’extradition déposée à l’encontre de l’ancien président d’Anjouan. Il lui faudra convaincre la cour que cette requête est conforme au droit et ne relève pas du règlement de compte politique.

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C’est une étape décisive dans la post-crise anjouanaise qui se joue cet après-midi devant la cour d’appel de Saint-Denis, où la chambre de l’instruction devra examiner la légalité de la demande d’extradition formulée il y a près de deux mois par l’Union des Comores à l’encontre de l’ex-président d’Anjouan, le colonel Mohamed Bacar. Alors que le parquet général pourrait requérir une fin de non-recevoir à cette requête de l’État comorien, ce dernier tentera d’infléchir la position des juges par la voix de ses avocats Mes Rémi Boniface et Jacques Vergès. Le très médiatique et controversé avocat des « clients impossibles » de ce monde, qui revient exceptionnellement dans « son » île pour l’occasion, aura certainement à cœur de pointer la position contradictoire de la France dans ce dossier qui commence sérieusement à embarrasser son gouvernement.

L’OFFRE DE RÉCIPROCITÉ DANS LA BALANCE

Avec, d’un côté, un Bernard Kouchner prompt à assurer que la France souhaitait « remettre le colonel Bacar aux autorités comoriennes », et de l’autre une institution judiciaire encore encline à suivre scrupuleusement les règles de droit, comme l’ont illustré la relaxe de Bacar et ses hommes lors de leur comparution immédiate pour « entrée illégale sur le territoire » ou leur libération après avoir été placés sous écrou extraditionnel. Dans le camp Bacar, on défendra aujourd’hui les éléments pouvant valoir le refus d’extradition : le fait qu’il existe aux Comores des peines contraires à l’ordre public français (peine de mort, travaux forcés à perpétuité), la décision de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui, si elle n’a accordé l’asile politique qu’à trois des 22 hommes du clan Bacar, déconseille leur expulsion vers les Comores, ou le fait que les crimes reprochés à Bacar et ses hommes soient qualifiés (viols, violences, homicides…) sans être précisément circonstanciés (date, heure, lieux). En outre, la défense de l’ex-président d’Anjouan s’appuiera sur le fait que l’extradition ne peut être acceptée par la France si elle est sollicitée pour des infractions de nature politique ou dans un but politique. Si du côté Bacar on est évidemment convaincu de cet état de fait, à savoir que le président Sambi aurait dans la tête d’asseoir définitivement sa victoire politique en traduisant devant la justice comorienne son adversaire anjouanais, tout le travail de Mes Boniface et Vergès sera de persuader les juges que les exilés Bacar et consorts relèvent d’une procédure de droit commun et sont à ce titre « extradables. » Ils invoqueront également les « offres de réciprocité » dont a argué la justice française lorsqu’elle sollicitait des Comores en 2002 l’extradition - accordée - des participants français à la tentative de putsch de Mohéli (décembre 2001), ou encore un accord passé entre l’Union africaine et l’Union européenne, cette dernière s’engageant en mars 2008, quelques jours avant l’intervention des troupes africaines, à appliquer la résolution de l’UA d’octobre 2007 de refouler immédiatement vers Anjouan certaines personnalités (dont Bacar) si celles-ci venaient à quitter le territoire. Mais il faut s’attendre aussi à ce que l’incontrôlable Me Vergès mette l’affaire sur le terrain diplomatique et politique en fustigeant notamment le rôle de la France dans cet instable archipel comorien. Qu’il obtienne de la cour un avis favorable à la demande d’extradition obligerait alors le gouvernement français, qui doit signer le décret d’extradition, à prendre définitivement position sur l’affaire Bacar et faire, ou pas, le bonheur du président Sambi

Sébastien Gignoux
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Les Ulémas comoriens redoutent la pénétration du chiisme

APA -Moroni (Comores) Les Ulémas comoriens se sont élevés jeudi contre « toute tentative de détourner » le pays, de son rite initial, en reprochant notamment au gouvernement de « favoriser la propagation du chiisme », alors que les Comoriens sont traditionnellement de rite sunnite.

Au cours d’une réunion tenue jeudi à Moroni, les religieux musulmans ont rappelé avoir « toujours soutenu le Président (Ahmed Abdallah) Sambi, mais son élection se révèle, aujourd’hui, une catastrophe nationale »

Les protestataires, dont le message a été explicité par Soidik Mpapandza, membre de la communauté religieuse, s’inquiètent de l’installation de nombreux Iraniens à Moroni, y voyant le risque de « poussée du courant » chiite dans les Iles.

« Si des velléités chiites étaient déjà perceptibles sous l’ancien régime du président Azali, tout le monde se rend compte que, depuis l’arrivée de Sambi au pouvoir, cette menace est de plus en plus sérieuse » a déclaré Mbapandza.

C’est pour faire face que les Ulémas envisagent d’entreprendre des tournées dans les différentes régions du pays, « pour dénoncer ouvertement » la pénétration du chiisme au Comores.

L’Iran a financé à Moroni, une clinique privée et s’implique dans la formation des jeunes, avec l’octroi de 50 bourses d’études à effectuer à Téhéran. .

.La fondation Khomeiny a déjà un siège aux Comores, où elle aide les orphelins et les handicapés comoriens, par la distribution de nourriture et des vêtements.

Le chef de l’Etat comorien, Ahmed Abdallah Sambi, fait partie des principaux chefs religieux des Comores. Ses compatriotes l’accusent d’être un chiite, même si l’intéressé s’en défend.

Ses relations très privilégiées avec l’Iran, où il a passé une bonne partie de ses études supérieures, contribuent à alimenter les conjectures sur les présumés liens du Président de l’Union des Comores, avec le chiisme pratiqué au pays de l’Ayatollah Khomeiny.

MI/ib/APA

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Comores: Les députés rendent hommage à Ali Bourhane

Société - Les députés comoriens ont rendu un dernier hommage mercredi à l'ancien administrateur du Fonds monétaire international (FMI), Ali Bourhane, décédé la veille à Paris d'une attaque cardio-vasculaire, a constaté la PANA sur place à Moroni.

Le vice-président de l'Assemblée nationale, Ibrahim Mohamed Sidi, qui a fait l'éloge du disparu, a rappelé les années 1970 pendant lesquelles, Ali Bourhane, jeune professeur de mathématiques, menait de front travail et lutte de libération.

"Le destin l'a hissé à de très hautes responsabilités, notamment au sein du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale", a rappelé le vice-président Ibrahim Sidi avant d'ajouter : "partout il fut, il a toujours lutté pour les intérêts de notre pays".

"C'est suite à une discussion houleuse entre le gouvernement et lui sur la question d'annuler la décision des expulsions de Comoriens de Mayotte qu'il fut pris d'un malaise qui allait, quelques semaines après, lui devenir fatal", a révélé M. Mohamed Sidi.

Ancien administrateur au Fonds monétaire international (FMI) et consul des Comores à Tunis, Ali Bourhane est décédé mardi à Paris où il fut évacué d'urgence quelques jours plus tôt après une attaque cardio-vasculaire, selon des sources proches de sa famille et de la présidence des Comores.

Ancien économiste principal au FMI, ancien administrateur à la Banque mondiale, l'ancien spécialiste en gouvernance à la Banque africaine de développement (BAfD) était conseiller du président Ahmed Abdallah Sambi et consul de l'Union des Comores en Tunisie.

Ali Bourhane a été diplômé de l'Ecole nationale d'administration (promotion Voltaire) et fut condisciple de l'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin et de la candidate malheureuse à la dernière élection présidentielle en France, Ségolène Royal.
 
Moroni - 04/06/2008 (
Pana )

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A l’heure de la remise en cause du "droit du sol" et autres discours politico-médiatiques aux relents ouvertement xénophobes, ce film donne la parole à des jeunes noirs, "français de nationalité", parachutés à des milliers de kilomètres de chez eux pour étudier dans une région en crise où les écoles ferment. À travers le récit de ces Mahorais de la Creuse affrontant leurs destins personnels, c’est aussi l’histoire coloniale occultée et refoulée que nous redécouvrons, une histoire de manipulations et de divisions artificielles qui attisent le racisme ici et là-bas et qui mène d’autres comoriens vers la mort, noyés lors de traversées sur des bateaux de fortune qu’on appelle les Kwassa-Kwasa.
Des poussières pathétiques de son empire colonial, tandis qu’un vent mauvais souffle de France métropolitaine sur les braises d’un passé décomposé que l’on voudrait à toute force revisiter, lifter de son horreur et de ses crimes, nous parvient encore, malgré tout, l’écho timide de quelques voix francophones du dehors. Des voix nègres...La légion peut bien sauter sur Kolwesi comme Bob Dénard sur l’archipel des Comores, c’est toute la fiction qui abandonne au seul cinéma dit du "réel" le soin de nous faire entendre, hors la littérature et les auteurs consacrés, la parole d’hommes et de femmes. Juste une approche frontale, fraternelle, respectueuse. Le souci de l’humain. De dire ces mahorais parachutés plein cadre, à des milliers de kilomètres de Mayotte, à Aubusson, au coeur révélateur de la rusticité creusoise, et qui ne veulent ni s’éterniser, ni faire tapisserie...Et, naturellement, plus de questions que de réponses. En creux, pour ainsi dire. En Creuse, sans doute, mais ailleurs aussi...

Jean-Pierre Le Nestour, Auteur du Manifeste pour une Poétique du Cinéma
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Décès de l'économiste comorien Ali Bourhane

Moroni, Comores (PANA) - L'ancien administrateur au Fonds monétaire international (FMI) et consul des Comores à Tunis, Ali Bourhane, est décédé, mardi, des suites d'un infarctus à l'hôpital de la Salpêtrière de Paris, a appris la PANA à Moroni de source proche de sa famille à Mutsamudu et de la présidence de l'Union des Comores.

Cet ancien économiste principal au FMI, ancien administrateur représentant africain à la Banque mondiale et spécialiste en gouvernance à la Banque africaine de développement (BAfD), assurait, à 62 ans, les fonctions de "conseiller du président du président de l'Union des Comores", cumulativement avec celles de consul de l'Union des Comores à Tunis, selon une source de la présidence comorienne.
Ce franco-comorien diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA), en France, (promotion Voltaire avec Dominique de Villepin et Ségolène Royal) avait été évacué à Mayotte puis en France à la suite d'un accident cardio-vasculaire qui l'avait foudroyé dans sa ville natale de Mutsamudu, à Anjouan.

Le Consul Général des Comores à Tunis Ali Bourhane n'est plus

Le Consul Général des Comores à Tunis Ali Bourhane n’est plus
Le Consul Général des Comores à Tunis, Monsieur Ali Bourhane (l'un des conseillers du Président de l'Union des Comores A.A.Sambi) est mort à Paris le 03/06/2008. 
Ali Bourhane vient de nous quitter à l'âge de 62 ans.

Diplômé de haut niveau en Sciences économiques et Statistiques, Ali Bourhane était un haut fonctionnaire international à la retraite. Il était l'un des rares Comoriens ayant occupé diverses fonctions dans les organisations internationales comme haut fonctionnaire international telles qu'économiste principal au FMI, administrateur représentant africain à la Banque Mondiale et spécialiste en gouvernance à la Banque Africaine de Développement (BAD). Il était l'un des experts de haut niveau dont comptent les Comores sur les questions économiques et financières. Il été nommé Consul Général des Comores à Tunis en 2007. Une grande perte pour les Comores.
Nous présentons nos condoléances à toute la nation comorienne et tous les concernés.
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COMORES / FRANCE : A QUI PROFITE LE CRIME ?

« Le secrétaire d’état français à l’Outre-mer, Yves Jego, avait dit que le président comorien Sambi avait donné "son accord de principe" pour la reprise des rotations de deux bateaux en vue de reconduire les immigrés clandestins aux Comores. »

Plusieurs familles comoriennes sans papiers français ont été arrêtées chez eux dans le quartier Kardjavindza à Ongojou (Mayotte), mardi 27 mai 2008 dans la matinée par la gendarmerie nationale, guidée par des gardes-champêtres qui connaissent toutes les familles de ce petit village. Ces personnes travaillaient depuis longtemps dans les champs ou vendaient des produits vivriers au petit marché de ce village. Elles étaient connues par tous les habitants, elles étaient bien intégrées, leurs enfants allaient à l’école et tout se passait très bien selon plusieurs habitants choqués par les méthodes musclées de la gendarmerie. Elles sont sûrement en ce moment dans le centre de rétention "indigne de la République" selon la CNDS, en attendant d’être expulsées vers Anjouan l’île la plus proche de Mayotte par le bateau Maria Galanta qui va reprendre ses rotations Mayotte – Anjouan vendredi prochain, après avoir été interdit de mouiller dans les ports comoriens suite à des nombreuses violations des eaux territoriales des Comores. Ces personnes ayant leurs attaches familiales et professionnelles à Mayotte, vont tenter de revenir en " kwasas-kwasas " (barques de fortunes – voir photo-) et parmi elles, beaucoup vont laisser leur vie dans le bras de mer qui sépare Mayotte des autres îles de l’archipel (appelé aussi " Plus grand cimetière de l’Océan Indien ") : Voilà une autre façon de réduire le nombre des « clandestins » à Mayotte.

Dans la nuit de lundi 3 à mardi 4 décembre 2007, une collision entre une vedette de la police aux frontières et une embarcation ’kwassa kwassa’ avait fait plusieurs morts et disparus. Parmi ces victimes beaucoup tentaient de revenir à Mayotte après avoir été expulsés vers Anjouan par l’administration française. « L’enquête suit son cours comme d’habitude ». A qui profite le crime ?

F. NAIL

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COMMUNIQUE DU CDDLA
Quand un rêve tourne au cauchemar !

L’intervention militaire dans l’île  autonome de Ndzouani pour chasser Mohamed Bacar du pouvoir,baptisée « Opération  Démocratie aux Comores », avait suscité tant d’espoir chez beaucoup d’Anjouanais, voir Comoriens ;On avait cru en finir définitivement avec la dictature, hélas ! on se rend compte aujourd’hui qu’une dictature en cache une autre ! et les vieux démons africains refont malheureusement surface.Mais, nous, CDDLA avions promis, à chaque fois que le pouvoir franchira un pallier anticonstitutionnel et antidémocratique de le faire savoir, par tous les moyens, au peuple Comorien, et au-delà, car c’est ce que sa majesté SAMBI reprochait à Mohamed Bacar. Un arrêt de la « Cour de sa majesté » pardon, de la cour constitutionnel N° 08-007CC a publié depuis le 20 mai 2008 la liste définitive des candidats aux élections du président de l’île autonome d’Anjouan ; autrement dit, ils campent toujours sur leur position initiale d’un scrutin reporté et non d’une autre élection libre et démocratique, faisant fi, par la même occasion , des lois et des textes en vigueur dans le Pays. Dans cet  arrêt, ils ont pris soin de ne mentionner nulle part les requêtes des autres candidats ( Mr Abeid, et Mr Moutuon Abdou Salam), requêtes introduites le 17/04/08, avec accusé  de réception , alors qu’aucun obstacle juridique ne les empêche d’être retenus. Nous rappelons que la cour avait pris l’engagement de respecter la loi,notamment l’article 31 de la constitution de l’Union qui stipule que «  la Cour constitutionnelle veille à la régularité des opérations électorales tant dans l’île qu’au niveau de l’Union , y compris en matière de referendum, elle est juge du contentieux électoral, » D’autre part, conformément aux dispositions de l’article 2 de la loi organique N° 05-014/AU du 03 octobre 2005,  « la Cour constitutionnelle est compétente pour connaître de tous les recours contre les actes et opérations relatives à l’organisation et renouvellement depuis l’inscription sur les listes électorales jusqu’à la proclamation des résultats définitifs des élections..

Nous constatons avec amertume que cette noble institution qui devrait être indépendante et impartiale, à opté pour servir sa « Sa Majesté ». Et  non seulement cette cour lui est acquise, le disions nous, mais la présidence par intérim d’Anjouan, les commissions  électorales, nationale et insulaire le sont aussi.

N’en parlons pas pour l’AND et les forces  étrangères d’occupation en place. Les intimidations et les menaces à l’endroit des agents de l’Etat et des directeurs sont monnaie courante.

Monsieur le président de la Cour constitutionnelle, vous êtes responsable de toutes les conséquences qui découleront d’une telle mascarade électorale qui se profile déjà à l’horizon.

L’histoire est seul juge ! L’issue du scrutin semble bel  et bien décidée déjà ; la machine est prête

-         les hommes d’équipage aussi

-         on n’attend que les dates du 15 et 29 juin pour mettre à exécution le plan bien scellé de sa majesté  «  C’est du déjà vu », dirait- On !

Connaissant bien l’entêtement des Chiites,   « le chien aboie la caravane passe » !

Messieurs les conseillers  vous en rendez vous  compte de votre bétise humaine ? Sachez qu’un jour vous aurez à rendre compte de vos actes aux citoyens de ce pays.

  Le Collectif pour la Défense de la
Démocratie et de la Liberté à Anjouan ( CDDLA)
Fait aux Comores le 23 /05/08

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Le gouvernement Sambi part en guerre contre les vêtements 'indécents'

Le ministère comorien des Affaires islamiques se prépare à faire appliquer un arrêté datant d'août dernier, qui interdit le port de tenues laissant voir les formes du corps.

 

Dorénavant, "le port en public de tous effets vestimentaires laissant apparaître les parties intimes du corps" est prohibé aux Comores. La mesure a été rendue publique la semaine dernière par le ministère des Affaires islamiques. L'arrêté du ministère date du 7 août 2007, mais sa mise en exécution ne pouvait pas se faire selon le secrétaire général du département, Miftahou Ali Mbamba, "faute de personnel suffisant pour la faire respecter". "Les hommes aussi sont concernés par l'arrêté", a ajouté Miftahou Ali Bamba. "Seuls les jeunes enfants ne sont pas visés par cette interdiction", a-t-il précisé.

L'arrêté ministériel ne donne aucune précision sur la nature de cette indécence que veut combattre le gouvernement, et parle de tout vêtement "dont la vue choque la pudeur". Les habits ne sont pas les seuls accoutrements qui font l'objet de ce contrôle des mœurs : les boucles d'oreilles et les colliers "ne seront plus acceptables pour les garçons". Les étrangers doivent également "respecter la culture comorienne ", a ajouté Miftahou Ali.

Dans les rues de Moroni, la peur de représailles est à fleur de peau depuis que des filles coupables d'avoir porté des pantalons ont été interpellées il y a quelques jours. "Des sanctions sont déjà tombées", a indiqué Miftahou A.Bamba. Mais celles-ci demeurent préventives et restent à la discrétion de la police, autorisée à garder les récidivistes quelques heures dans ses locaux.

La capitale comorienne est pour l'instant le terrain d'expérimentation de la mesure ministérielle. Une campagne de sensibilisation devra précéder sa généralisation sur l'ensemble du pays. Une préparation psychologique est cependant lancée auprès de "la gendarmerie, de la police, des chefs du village, des maires, des préfets de région et des agents de sécurité des bâtiments publics", appelés à monter au front dans les prochains jours. Des rencontres sont également en préparation pour impliquer les directeurs des écoles publiques et privées", indique Miftahou Ali.
VM

Super ! quelles nouvelles !

Deux nouvelles surprenantes. La France s’engage à coopérer avec Les Comores, et fait part de ses vues sur Anjouan, d’où viennent des futurs clandestins, qui grèvent de faim. A quand un vrai partenariat ?

La  nouvelle a de quoi surprendre. Voilà que le ministre Yves Jégo dévoile des solutions pour résoudre l’immigration clandestine. Deux volets sont notables. La création d’une Maternité pour les Anjouanaises, et l’aide au développement agricole, voilà ce que propose le ministre Jégo. A l’entendre, on dirait que c’est formidable, que c’est pour le bien d’une population amoindrie par la dictature, qui souffre de moyens et de technicités, pour accroître leur économie. Mais non, la création d’une Maternité, c’est pour que les mères accouchent à Anjouan, et non plus à Mayotte, qui est la seule île française de l’archipel. Le ministre se passe d’explications. Mais on comprend aisément, que Mayotte ne veut plus de clandestins. C’est sûr. Ces temps-ci, les clandestins étaient manifestement dangereux, armés, véritables oiseaux de malheur aujourd’hui posés sur notre île. Le ministre ne l’a dit que des bouts des lèvres, mais l’a dit quand même. Il ne veut plus que des mères anjouanaises accouchent sur la terre Eldorado. Elles, clandestines, risqueraient de devenir mères de jolis Français. A moins que le ministre veuille s’attarder sur les conditions sanitaires de l’accouchement à Anjouan ! Certes, ce volet de l’amélioration des conditions de vie des Anjouanais mérite notre attention. Mais n’est-ce pas de l’hypocrisie servie en conserve ! Quel repas indigeste ! Allons, ne soyons pas médisants. Anjouan profitera d’une Maternité construite et gérée par La France. Pourquoi pas ?

Permettez-nous quelques questions

La France signe une nouvelle ère de travail et de coopération avec Les Comores. Mais remarquez tout de même le côté restrictif du projet français. Je veux développer Anjouan, et notamment son agriculture, pour nourrir le marché mahorais, en mal de pouvoir d’achat. La France aidera les Anjouanais à développer leur agriculture, achètera les produits, à prix luxueusement préférentiel, pour les consommateurs mahorais. Pour quel prix ? Espérons que les Anjouanais conserveront quelques lopins de terre pour leur consommation. Excusez mon scepticisme ! Mais me viennent quelques questions. La France est-elle vraiment soucieuse du développement des Comores ? Ou bien cherche-t-elle à donner à Mayotte le beurre, l’argent du beurre et le sourire de Sambi ? Qu’en est-il de l’exigence de la République des Comores quant au retour de Mayotte au sein de l’archipel des Comores ? Le fait de “subventionner” la réussite d’Anjouan, île la plus proche des côtes mahoraises, est-ce vraiment pour un retour de la vraie coopération entre la France et Les Comores ? Ou pour servir une fois de plus à la situation si particulière de Mayotte, bientôt département français ? On se permet toutes les questions. Peut-être que le ministre de l’Outre-mer profitera d’un voyage futur sur notre île pour mieux expliquer à la presse locale, et ainsi aux Réunionnais, ce que la France entend par nouvelle ère de coopération.

Bbj
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« L'ambiance était froide, elle est glaciale 

Ils ont eu très, très peur. Il y a un mois et demi, le 27 mars au matin, des centaines de Comoriens vivant clandestinement sur l'île française de Mayotte sont sortis de leurs bidonvilles, coupe-coupe à la main, et s'en sont pris aux Français. Un « m'zoungou », métropolitain arrivé il y a trois ans, se souvient. « Je passais en voiture et les jeunes assis le long de la route se sont rués sur mon véhicule pour me jeter des pierres. » La flambée de violence a duré vingt-quatre heures. Les Comoriens étaient en fait convaincus que la France avait aidé à exfiltrer le dictateur d'Anjouan tout juste déchu, le colonel Bacar. Le pire a été évité, une vingtaine de personnes seulement ont été blessées. Mais aujourd'hui, les 130 000 Français de Mayotte, « métros » et Mahorais réunis, sont encore profondément traumatisés par cette « chasse aux Blancs », la première dans l'histoire de cette collectivité territoriale française vingt fois plus petite que la Corse, coincée entre le Mozambique et Madagascar. Surtout, ils craignent que les 50 000 étrangers de l'île - selon certaines sources, ils seraient le double - s'en prennent de nouveau à eux.

Les rumeurs attisent les craintes

Jusque-là, les habitants se fréquentaient peu : les métropolitains, souvent des fonctionnaires, vivent dans des immeubles, les Mahorais dans des maisons et les Comoriens dans les « bangas », les bidonvilles. « L'ambiance était froide, elle est désormais glaciale », témoigne Jean-Michel Laurence, chef du service des Renseignements généraux. Quelques jours après les émeutes, la rumeur a même couru que les échoppes de coupe-coupe avaient été dévalisées. « Alors, certains de mes collègues ont fait leurs bagages et sont partis », raconte un élu local. Ramadani, un Mahorais, explique qu'« avant, des familles comoriennes venaient souvent mettre leur viande dans mon frigo parce qu'elles n'en ont pas. Depuis, personne n'est venu frapper à ma porte. » Le maire de Mamoudzou, la capitale, a pris un arrêté visant à interdire le commerce illégal. Comme pour punir les clandestins comoriens qui s'en étaient pris aux résidents de l'île.

Des bidonvilles se multiplient

sous les fenêtres

La pression migratoire est telle que les tensions sont inévitables. Chaque jour, entre deux cents et trois cents Comoriens débarquent clandestinement sur les plages de l'île, où le PIB par habitant est environ neuf fois supérieur. « Les Mahorais voient des bidonvilles se créer sous leurs fenêtres et sur les hauteurs de leur ville, ça leur déplaît », explique le chef des RG, qui précise que beaucoup de Français « exploitent aussi outrageusement ces étrangers en les employant au noir pour 200 euros par mois. » Selon lui, 75 % des 72 000 enfants scolarisés à l'école primaire sont étrangers. Résultat : les classes sont saturées, les enfants entrent à l'école à 6 ans au lieu de 3 en métropole, et les cours se déroulent soit le matin, soit l'après-midi.

Les autorités craignent

une nouvelle crise

Même si la situation semble être revenue à la normale, les forces de l'ordre n'excluent pas une nouvelle crise. Voire des expéditions punitives de Mahorais, qui iraient incendier les bidonvilles en représailles. Le troisième escadron de gendarmes arrivé en renfort de métropole à la fin mars est toujours là. « On assure une présence visible pour rassurer la population », explique le commandant de la gendarmerie. Mais la peur est dans les coeurs. « Quelque chose est cassé entre nous tous », lâche Ramadani.

Reportage aux Comores à la rencontre des jeunes qui rêvent d'aller vivre à Mayotte

Envoyée spéciale à Mayotte, - ©2008 20 minutes
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Inauguration d'une clinique du Croissant Rouge iranien à Moroni

Santé – Le ministre en charge du secteur des Investissements aux Comore, Said Attoumane, a annoncé jeudi, l'ouverture prochaine dans l'archipel, de deux institutions universitaires, lors de l'inauguration d'une clinique médicale du Croissant Rouge iranien, en présence du président Ahmed Abdallah Sambi. Cette clinique vient s’ajouter aux nombreuses réalisations iraniennes dans le cadre de nombreux accords de coopération signés entre Téhéran et Moroni le 18 août 2006, au lendemain de l’élection d’Ahmed Abdallah Sambi à la présidence des Comores.

L’établissement, qui emploie actuellement une douzaine d’agents, est dirigée par le Dr Reza Balador, un médecin iranien, secondé par son épouse, le Dr Attaran, spécialiste en stomatologie.

"La clinique va recruter des médecins comoriens pour mieux assurer ses prestations", a indiqué le Dr Balador, exprimant par ailleurs, sa gratitude aux autorités comoriennes pour les facilités qu’elles lui ont accordées pour la mise en place de cette unité médicale.

Depuis les accords de 2006, l’Iran a fourni aux Comores un bateau de pêche, des bourses d’études à des jeunes Comoriens dans des universités iraniennes et s’apprête à ouvrir bientôt, un institut agricole aux Comores, d’après le président Sambi, qui a visité la clinique.

"Je veux reitérer notre reconnaissance à l’Iran pour les oeuvres sociales, dont les logements mis à la disposition des étudiants comoriens à Madagascar", a notamment dit le président Sambi.
 
Moroni - 22/05/2008

Pana
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Les Comores au Festival de Cannes

La Semaine de la Critique a présenté lundi le court-métrage "Résidence Ylang-Ylang", qui a la particularité d'être le premier film en 35 mm tourné dans l'histoire des Comores, selon les organisateurs de cette section parallèle.

"Résidence Ylang-Ylang", qui dure 20 minutes et est une coproduction française, a été réalisé par la jeune Hachimiya Ahamada. Il raconte l'histoire de Djibril, un modeste paysan qui perd sa cabane dans un incendie.
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Anjouan : cinq candidats briguent la présidence

On le savait depuis quelques semaines, c'est désormais officiel : l'élection présidentielle de l'île autonome d'Anjouan se jouera entre cinq candidats, dont ne fait pas partie Mohamed Bacar.

Mohamed Djaanfari (ici en 2006) est l'un des favoris du scrutin. (photo Kashkazi)
  

Dans un arrêt rendu mardi 20 mai, la Cour constitutionnelle de l'Union des Comores a validé cinq candidatures à l'élection présidentielle de l'île autonome d'Anjouan, prévue le 15 juin prochain. Aux termes de cet arrêt, seuls sont autorisés à solliciter le suffrage des électeurs les candidats Bacari Abdou (député de la 1ère circonscription d'Anjouan), Bastoine Soulaimana (ancien magistrat), Mohamed Djaanfari (vice-président de l'Assemblée nationale, entrepreneur et officier de l'armée française à la retraite), Moussa Toybou (ingénieur du BTP) et Sondi Abdou Latuf Soilihi (entrepreneur). La candidature de Mohamed Bacar, président déchu de l'île depuis le débarquement de la coalition AND/UA en mars dernier, a été invalidée, comme le réclamaient les candidats Moussa Toybou et Bacari Abdou, ainsi que le ministre en charge des élections et le président de la Commission électorale nationale indépendante. Selon l'arrêt de la Cour constitutionnelle, l'ancien dictateur a été condamné le 15 mai dernier à "5 ans d'emprisonnement ferme assortis de 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques pour usurpation de titre" par le tribunal correctionnel d'Anjouan –on ne sait encore pour quels faits.

A noter que le président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, soutient très ouvertement Moussa Toybou. Son principal concurrent est Mohamed Djaanfari, qui était arrivé en troisième position lors des élections présidentielles de l'Union, en 2006 (derrière Sambi et Halidi). Les cinq candidats sont les mêmes qui comptaient se présenter aux élections initialement prévues en juin 2007, avant que Bacar ne conserve le pouvoir en organisant une parodie de scrutin.

VM (avec Panapress)

16-05-2008 : La France va financer deux projets à Anjouan

par : PANA

La France financera la construction d'une maternité et un projet de développement agricole sur l'île comorienne d'Anjouan, a déclaré vendredi à Moroni le secrétaire d'Etat français chargé de l'Outre-mer, Yves Jégo.

S'exprimant au cours d'un point de presse qu'il a animé avec le ministre comorien des Relations extérieures, Ahmed Ben Said Djaffar, il a plaidé pour une "nouvelle relation apaisée" entre l'Union des Comores et la France, estimant que les deux pays ont intérêt à "sortir de la logique d'affrontement".

M. Jego a également annoncé la mise en place d'un groupe de travail de haut niveau pour examiner les relations entre les deux pays et d'une commission chargée des projets de leur coopération.

Par ailleurs, le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a signé jeudi avec le ministre comorien des Relations extérieurs, deux conventions d'aide d'urgence destinée à l'île d'Anjouan d'un montant de 1,1 million d'euros.

Cet argent devrait servir à payer les arriérées de salaires des fonctionnaires à Anjouan et à équiper l'administration de cette île autonome de l'Union des Comores.

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Sarkozy à Mayotte en 2009

CLICANOO.COM | Publié le 18 mai 2008

Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo a annoncé vendredi, au terme de son déplacement à Mayotte, que le président Nicolas Sarkozy se rendrait sur l’île début 2009 pour signer un nouveau traité bilatéral entre l’île française de Mayotte et les Comores.

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M. Jégo, qui a quitté Mayotte vendredi après-midi pour Paris, a expliqué auparavant, lors d’une conférence de presse, qu’un groupe de travail avait été formé pour définir les orientations du nouveau traité. Selon Yves Jégo, le traité doit faire en sorte que “les questions de circulation des personnes trouvent de nouveaux débouchés et qu’on mette fin à cette pression migratoire qui fait que non seulement les Comoriens ne peuvent plus venir aussi facilement qu’ils le souhaiteraient à Mayotte, mais que nous avons, nous Français, les plus grandes difficultés à renvoyer vers les Comores ceux qui ne respectent pas les lois de l’immigration”. Le secrétaire d’état à l’Outre-mer a ajouté que ce nouveau traité comprendra un accord global sur la circulation des personnes et des biens, les questions de coopérations entre les services judiciaires et les polices aux frontières des deux parties. “Nous sommes pour la libre circulation mais pas pour le libre stationnement, l’objectif de l’État est de faire en sorte que ceux qui n’ont pas vocation de demeurer sur le territoire de Mayotte n’y demeurent pas et ceux qui ont vocation à y demeurer le fassent avec des papiers réguliers.” L’un des prédécesseurs de M. Jégo, François Baroin, avait émis l’idée d’une remise en cause du droit du sol pour combattre l’immigration clandestine. “Une remise en cause du droit du sol à Mayotte ne nous garantit pas à coup sûr qu’elle va interrompre l’immigration sinon on l’aurait fait depuis longtemps, c’est une disposition qu’il faut garder à l’esprit mais qui n’est pas un préalable”, a précisé Yves Jégo.

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COMORES: La France "veut tourner la page de la Logique d`affrontement" avec Moroni

MORONI, 16/05 - La France "veut tourner la page de la logique d`affrontement" avec l`archipel des Comores, notamment sur la question de l`immigration clandestine vers l`île française de Mayotte, a déclaré vendredi à Moroni le secrétaire d`Etat français à l`Outre-mer, Yves Jégo.

"On veut vraiment tourner la page de la logique d`affrontement. On veut s`engager dans une relation qui prenne en compte les attentes de l`Union des Comores", a-t-il déclaré lors d`une conférence de presse commune avec le ministre comorien aux Relations extérieures, Said Ahmed Djaffar.

M. Jégo a mis également en avant le "besoin de maîtriser les flux migratoire à Mayotte". Le secrétaire d`Etat a comparé les îles de l`archipel de Comores à "quatre soeurs": l`Union des Comores (trois îles: Grande Comore, Mohéli, Anjouan) et Mayotte. "Elles n`ont pas épousé les mêmes maris", mais elles restent des soeurs compte tenu de "la réalité géographique".

De son côté, le chef de la diplomatie comorienne a indiqué que le président français Nicolas Sarkozy se rendrait en visite officielle en 2009 aux Comores.

Au début de l`année 2009, le président Nicolas Sarkozy se rendra en visite aux Comores. D`ici là, il n`est pas exclu que le président (comorien Ahmed Abdallah Sambi) se rende à Paris et y rencontre le président Sarkozy", a-t-il déclaré.

Ancienne colonie française, les Comores ont plusieurs contentieux avec Paris, notamment sur Mayotte - île de l`archipel demeurée française par référendum et revendiquée par Moroni - et plus récemment à propos du sort de l`ancien président de l`île d`Anjouan, Mohamed Bacar.

 

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